Première rencontre [ PV Edward ]

" Et merde ! "

Bella Swan donna un violent coup de pied dans le capot de sa voiture avant d'hurler de desespoir. Mais qu'est ce qu'il lui avait prit ? Pourquoi avait-elle fait ce choix ? Pourquoi avait-elle décidé de quitter Phoenix pour venir à Forks ?! Il pleuvait tout le temps ici. Et cette voiture...! Rouge criarde, inutilisable. Dans un dernier soupir agaçée, Isabella remonta derrioère le volant et retenta le coup. Par chance, le vrombissement du moteur retentit, et la jeune femme pu prendre la route pour enfin se rendre au lycée. La route était plutôt courte, mais sous cette pluie battante, elle lui avait semblé durer une eternité. Ce n'était que son troisième jour au lycée de Forks, et honnêtement, elle ne s'y sentait pas à l'aise. Tout le monde connaissait tout le monde, on n'avait pas d'intimité à Forks... Et le mauvais temps n'arrangeait rien à son humeur. Bien sûr, elle pouvait toujours retourner s'installer à Phoenix, mais son père serait sans doute blessé de ce changement d'avis soudain, et elle ne ferait qu'entraver la relation amoureuse de sa mère. Non. Maintenant qu'elle y était, il fallait qu'elle y reste. Bizarrement, aujourd'hui, elle n'avait aucune envie de retrouver Angela, Mike et les autres. Trop... Entreprenants à son goût. Elle avait envie d'être un peu seule, mais elle ne pouvait pas le leur dire sans qu'ils pensent qu'elle les prennaient de haut.

Enfin. Elle voyait le bpatiment du lycé se déssiné au loin. Les essuis-glaces balayant les carreaux par a-coups réguliers, elle jeta un coup d'oeil à travers ces derniers pour regarder le Parking. Dans sa peur d'être en retard et de se faire remarquer, elle était arrivée une heure en avance, et le parking était désert. Enfin, pas tout à fait... En entrant dans le lieu-dit, elle remarqua une voiture stationnée plus loin. Une Volvo grise semblait-il. La jeune fille ne connaissait rien aux voitures, mais elle avait vu plusieurs fois celle-ci. Ou plutôt, elle se souvenait de ses occupants. Les Halle-Cullent. Des personnes intriguantes... Surtout le plus jeunes, celui avec les cheveux légèrement cuivrés. Il était... dérangeant. Quelque chose en lui la troublait plus que de raison. Pourquoi cette personne qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam lui faisait-il un tel effet ? C'était illogique... Isabella hésita. Elle voulait s'approcher de l'entrée du lycée pour ne pas arriver trop mouillée, mais pour une raison quelconque, elle avait peur de s'approcher de la volvo et de ses occupants. Le pick-up rouge resta donc immobile un bon moment au milieu du parking, hésitant. Finalement, Bella décida qu'elle n'avait aucune raison d'avoir peur d'eux. Elle allait leur montrer qui elle était. Garrant sa voiture non loin de celle des Cullen, elle coupa le moteur et se blottit dans son siège, transie de froid. Elle ne pouvait pas sortir, trop en avance. La voiture de Mlle Swan faisait vraiment tâche à côté de la délicate et fine Volvo argentée... La jeune fille ferma les yeux, essayant de calmer les battement affolés de son coeur.

[ Pitoyable >.< Promis, la réponse sera exemplaire x) ]

[Pitoyable ? C'est ce que je ressens quand je lis ton poste, je me sens pitoyable ... ^^]

Cela faisait deux jours qu'Edward était pensif. C'était une habitude chez lui, mais à ce point là ... ! Il se rappella son dernier cours de Biologie. La fille assise à côté de lui, la nouvelle. Il se souvint qu'il avait du lutter deux heures durant, pour ne pas la regarder, et avait serrer ses poings de toutes ces forces. Cette fille, Bella Swan, avait quelque chose de déstabilisant, que seul lui avait ressentit. Son odeur était particulière, hors du commun. Ses frères et soeurs l'avaient sentis eux aussi, mais sans plus. Alors pourquoi une telle obsession ? Pourquoi elle ? S'il était humain, Edward aurait certainement arrêter de boire et de manger, tellement cette pensée le captivait et le rendait dingue !

Cependant, il avait bien fallu aller en cours, ce vendredi là. D'habitude, sa seule bonne excuse pour sécher, c'était le beau temps. Il fallait se préserver des humains, et donc du soleil. Mais cette journée là, le ciel était plus que couvert, et la pluie tombait en raffale. Edward, vêtu d'un col roulé beige, d'un jean et d'une veste assortie à son haut, sortit de son garage au volant de sa Volvo grise. Comme d'habitude, il était en avance. Lorsque l'on est immortel, on a tellement le temps d'attendre ! Il avait environ une heure d'avance, et ne pouvait dire en lui même qu'il venait réviser. Non, ses cours, cela faisait 107 ans qu'il les apprenait et les connaissait par coeur. En réalité, quelque chose d'autre l'avait poussé à venir en avance, mais il n'avait aucune idée de ce que cela pouvait être. Perdu encore une fois dans ses pensées, il alluma l'auto-radio et sifflota l'air qui passait. Au même moment, un pick-up rouge débarqua sur le parking. Cette camionette, Edward en était sûre, il la reconnaitrait parmis mille, même si il ne l'avait vu que trois jours durant. Il tourna légèrement la tête vers la conductrice du véhicule, l'admirant en douce. Lorsque celle-ci croisa son regard en se garant, il lui jeta, malgré lui, un regard noir ...

Isabella Swan alluma la radio de sa voiture. Un air entraînant résonna dans l'habitacle, et la jeune femme bougea a tête en suivant le rythme de la musique. Elle essaya d'allumer le chauffage, mais, bien évidemment, ce dernier refusa de fonctionner. Et bien sûr, tête en l'air comme elle l'était, elle n'avait prit qu'une légère veste noire censée la protégée du froid glacial qui reignait à Forks. Plus jamais. Nan, plus jamais elle ne ferait de choix aussi stupide que celui de déménager ici. Alors qu'elle bougeait les lèvres sans chanter réellement, elle repensa au regard que le plus jeune des Cullen lui avait lancé. Alors qu'elle ne faisait que se garrer, sans causer d'ennuis ni rien, elle avait croisé son regard. Grave erreur. Le regard noir et paralysant que lui avait lançé Edward la laissait sans voix. Elle en était resté bouche bée, ahurie par tant d'hostilité à son égard. Qu'est ce qu'il avait ? Elle ne lui avait pourtant rien fait... Elle frissona d'une terreur innhabituelle et illogique en repensant au cours de Biologie. La réaction du jeune homme l'avait profondément bléssé. Il avait eu l'air... dégoûté par sa proximité. Elle n'avait jamais vu ça... Secouant la tête pour remettre dans l'ordre dans ses idées et chasser les pensées sombres qui l'habitait, elle monta le volume de la radio de son Pick-up, dans l'espoir de ne plus s'entendre penser. L'air avait changé. C'était une chanson triste. Bella changea rapidement de station, se posant sur une musique mouvementé. Pourtant, rien à faire, elle était trop perturbée pour écouter la musique. Qu'est ce qu'il lui avait prit de se garrer juste à côté de lui ? Un frisson d'agaçement la parcourue. Ca n'allait pas recommencer ! Ele n'allait pas laisser un inconnu la rendre mal à l'aise, lui faire peur... Non, certainement pas.
D'ordinaire, Isabella Swan était une personne discrète, qui ne cherchait pas d'histoire. Elle était du genre à baisser la tête et laisser les gens parler sans rien dire ni faire. Mais là, c'était trop. Ce garçon la mettait sans dessus dessous, elle n'était plus elle-même. Dans un accés de rage soudaine, elle sortie de son pick-up et claqua bruyamment la portier de sa voiture, sans avoir éteint la musqiue. S'avançant d'un pas décidé, qu'elle aurait aimé mençant, de la Volvo grise, elle recita le dioscours qu'elle s'apprétait à lui servir. Arrivée face à la fenêtre du conducteur, elle ouvrit la boche, puis devînt rouge de honte. Ses mots se perdirent dans sa gorge et elle ne réussit qu'a begayer un vague " Salut " qui n'avait aucun sens. La noirceur des ses yeux, l'hostilité qu'ils semblaient lui offrirent, l'avait totalement déstabilisée. Hum... Génial. Maintenant, en plus d'être détéstée par ce garçon, elle s'était inutilement rendue ridicule. Merveilleux ! Son cerveau lui disait de retourner dans son pick-up la tête haute tant qu'il lui restait un minimum de dignité, mais ses jambes refusaient de l'écouter. Un sifflement aigüe de rage mêlé à la honte s'échappa de sa bouche et elle eut soudain envie de pleurer. Non. Il ne fallait pas qu'elle craque. Pas ici, devant lui. Il fallait qu'elle s'en aille, vite, qu'elle court n'importe où. La jeune femme rassemblant tout son courage et tourna les talons, courant le plus vite possible en s'efforçant de garder l'équilibre vers sa voiture. Là, elle s'y enferma et laissa couler les larmes qui avaient tant cherchées à s'enfuirent. Traitresses ! Toujours là au mauvais moment ! Bella ne savait pourquoi elle pleurait. Sans doute que tous les évènements s'étaient déroulés trop rapidement à son goût... Cette ville détéstable, ce temps horrible, ces gens trop entreprenants, ce garçon qui la haïssait sans qu'elle sache pourquoi... Il fallait qu'elle s'en aille. Tant pis pour les cours, elle s'excuserait demain, mais là, elle ne pouvait pas l'affronter de nouveau. Mettant le contact et la musique à fond, elle essaya de démarrer. Bien sûr, la voiture refusa de démarrer.

>> Démarre ! Allez ! Saleté de voiture !
Agaçée au possible, elle donna un violent coup sur le tableau de bord et abandonna ses efforts pour prendre la fuite. Tant pis, il faudrait qu'elle aille en cours. Décidémment, elle n'avait pas de chance...

Une fois son regard noir lancé, Edward tourna vivement la tête, quelque peu surprit. Il posa ses mains sur le volant, et les serra le plus possible. Si du sang avait coulé dans ses veines, elles seraient probablement devenues violettes, tellement sa force était impressionante. Le jeune homme baissa la tête vers le tableau de bord, soufflant bruyamment. La musique n'était plus qu'un bruit de fond qu'il entendait à peine. Des milliers de questions percutaient de plein fouet son cerveau, se percutaient entre elles ... Si bien qu'il n'arrivait pas à se concentrer et à en trouver les réponses. Tous cela était si étrange ! Comment était-ce possible ? Evidement, son odeur irresistible était déjà des plus troublantes, mais il y avait une chose, auquelle il n'avait aucune explication ... Pourquoi Carlisle était-il absent cette semaine là ? Il aurait pu lui expliquer comment c'était possible, le rassurer ! Pourquoi n'arrivait-il pas à lire les pensées de cette Isabella Swan ?! S'en était presque irritant ! C'était comme si, il y avait plusieurs vitres entre eux, précisément comme aujourd'hui.

Edward tourna la tête vers le pick-up rouge. Même si il n'arrivait pas à lire les pensées de Bella, il sentait qu'elle était agitée, nerveuse. Brusquement, il serra plus fort ses poings, et regarda droits devant lui lorsqu'il entendit la main de la jeune fille ouvrir sa portière. Encore un avantage d'être de son espèce, les sens sont des plus aiguisés. Elle devait certainement aller en cours, où réviser. Il guetta ses pas, mais remarqua très vite qu'ils ne s'éloignaient pas, mais se rapprochaient ! Il tourna donc la tête légèrement vers la droite, et vit Isabella ouvrir la bouche, penchée à la fenêtre de la Volve grise. Edward distingua un vague "Salut", puis un soupire exaspéré, tinté de colère. Cependant, au lieu de s'acharner sur lui comme il l'espérait, en le traitant de tous les noms, elle tourna les talons, et courut dans sa voiture. Si Emmett avait été là, il se serait certainement moqué d'elle, et encore plus lorsqu'il aurait vu qu'elle pleurait. Ah ! Ces humains sont tellement sensibles ! aurait-il dit. Edward l'entendait de là. Il s'apaisa un peu, et tourna légèrement la tête vers la voiture voisine. Son visage était toujours impassible, de telle façon que Bella ne pourrait pas voir les sentiments qu'Edward éprouvait. Celui-ci vit effectivement la jeune fille pleurer, et son coeur, bien qu'il ne battait plus depuis bien longtemps, se tordit. Le jeune homme poussa un léger sifflement de douleur.

* J'aimerai tellement que tu me détestes, Bella Swan ...*

Sur-ce, il détourna la tête. D'habitude, c'était tellement plus simple avec les filles qui s'interessaient à lui ! Il leur disait non, leur lançait un regard noir, et elles le détestaient. Et puis, au bout d'un moment, elles passaient à autre chose, et l'histoire était finit. Pourquoi avait-il le sentiment que les choses allaient être plus compliquées avec elle ? Elle avait l'air tellement innocente, fragile. Tellement humaine ... Edward regarda à nouveau dans sa direction, et vit qu'elle donnait un coup violent à son tableau de bord. Hum ... Le pauvre ! Edward prit conscience qu'il ne pourrait pas l'ignorer indéfiniment. Il devait s'efforcer d'être poli et agréable avec elle, comme il le faisait avec tous les autres humains, sinon il risquerait d'être démasqué. Il sortit donc de sa Volva grise, d'une démarche légère et assurée, puis frappa légèrement à la vitre du Pick-Up rouge.

- Un problème ?

Un fiasco total. Voilà ce qu'avait été sa tentative déséspérée pour prouver à ce petit prétentieux, certes beau à en mourir, qui était réellement Isabella Swan. Non, pire qu'un fiasco, une honte. Jamais elle n'avait eu aussi honte de sa vie. Si elle avait ^perçue les pensées d'Edward Cullen, elle aurait été d'accord. Elle donnerait tout pour le detester. Malheureusement, son bon sens refusait de prendre le dessus sur son intuition. Elle sentait au fond d'elle qu'elle ne pouvait pas le haïr, qu'elle n'en avait pas le droit. Un sentiment d'injustice s'insinua en elle, prenant place bien tranquillement, la rendant encore plus irritable que d'habitude. Les larmes roulaient inlassablement sur ses joues encore rouges de honte. Elles ne semblaient pas vouloir s'arrêter. A prèsent, c'était plus des larmes de rage que de desespoir. Et cette stupide voiture qui refusait de démarrer, de l'emmener loin, loin de Forks, et de ces habitants étranges. Elle sentit un regard se poser sur elle, l'observer de loin. Elle n'eut aucun mal à deviner de qui il s'agissait. Edward ne manquait pas d'air, vraiment ! Non content de l'avoir vu se ridiculiser, il fallait en plus qu'il l'observe pleurer sur son sort comme une enfant de 4 ans qui n'aurait pas eu le jouet qu'elle voulait. Espèce de... Ah ! Aucun mots n'étaient assez puissant pour décrire le sentiment qui dominait en elle.

>> Isabella Swan, ma pauvre fille, tu es stupide !
La jeune femme s'était insultée elle-même, consciente que si quelqu'un passait non loin du pick-up et l'entendait à travers la musique, il la prendrait surement pour une folle. Mais en effet, Bella se sentait stupide. Une envie de disparaitre sous terre la tiraillait de toute part, mais c'était malheureusement impossible. La jeune femme ferma les yeux, dans l'espoir qu'ainsi, les larmes cesseraient de couler, qu'elle ne sentirait plus le regard d'Edward sur elle. Se laissant envahir par la musique qui résonnait à fond dans la voiture, elle n'entendit pas la personne approcher. Ce n'est que lorsque cette personne frappa à sa vitre qu'elle ouvrit les yeux, sursautant, son coeur manquant même un battement. Elle poussa un petit cri aigüe avant de se rendre compte que c'était Edward. Une colère noire monta en elle quand il lui demanda si il y avait un problème, mais lorsqu'elle croisa ses yeux, ce fut comme si elle ne s'appartenait plus. Ses yeux... Ils avaient le don de tout lui faire oublier, de vouloir mourir en les regardant... Non. Il... il ne fallait pas qu'elle pense ainsi. C'était malsain, déplacé. Elle inspira profondémment, ferma les yeux puis les rouvrit lentement, baissa le son de la musique pour finir par l'éteindre totalement puis ouvrit la vitre. L'ôdeur qui se dégageait du jeune Cullen était ennivrante, surplombant sans difficultés celles déjà présentes dans la voiture. De nouveau, elle faillit se perdre à la respirer, mais elle finit par tenir bon, en se bloquant la respiration -_-. Prenant son courage à deux mains, elle lança, en prenant bien soin de ne pas le regarder directement dans les yeux :

>> Oui, y'a problème. Pourquoi... Enfin je... Qu'est ce que je t'ai fait pour que tu me deteste comme ça ?!
La voix de Bella s'était brisée vers la fin. Elle avait parlé rapidement, de façon entrecoupée, manquant de souffle. Ne pouvant plus tenir, elle inspira profondémment. Diable qu'il sentait bon... Elle eut envie de fermer la vitre pour ne plus avoir à lutter contre cette ôdeur, mais ç'aurait été impoli. Comment une simple eau de toilette pouvait-elle être aussi ennivrante ? Et ces yeux ? Evidemment, elle n'avait aucune idée de son ôdeur, à elle. De l'effet qu'elle avait sur lui. Et pour le moment, elle n'avait aucune raison de s'y interressé. Maintenant qu'elle avait lâché ce qu'elle avait sur le coeur, elle fut déçue de ne pas se sentir soulagée. Pire : elle appréhendait ce qu'il allait lui répondre. Se giflant mentalement, elle pria, pour la première fois, pour que Angela ou Mike apparaisse et la tire de ce mauvais pas dans le quel elle s'était elle-même fourrée, tout en priant pour que ce moment s'eternise le plus longtemps possible. Elle était enfin seule avec Edward Cullen... Même si les circonstances étaient... différentes de celles qu'elle aurait éspérées.Elle se risque à jeter un coup d'oeil à ses yeux avant de détourner le regard vivement, lâchant d'une voix grave :

>> Ah ! Arrête !

Edward savait que sa question était plutôt ambiguë. En réalité, il voulait savoir si Bella avait un problème avec sa voiture, et non avec lui. Insconciement, il était intrigué par la jeune fille, et voulait également connaître ses sentiments à son égard. Ainsi, lorsque Bella ouvrit la vitre de sa portière, il ne s'étonna pas qu'elle lui hurle dessus. En revanche, ce qui le surprit le plus, c'est cette odeur puissante, qui l'enivrait. En effet, il avait l'impression qu'une rafale de vent contenant des tonnes de senteurs alléchantes venait de s'échapper du pick-up. Edward ne pouvait pas respirer, et résister à cette tentation allait être une épreuve des plus difficiles. D'autant plus qu'il n'avait pas le moins du monde envie de détester cette Bella Swan ...

Etant donné que le jeune Cullen avait décidé de parler avec la jeune fille, il avait également réfléchit aux risques que pouvait provoquer son odeur, et bien évidement, il fallait qu'il y résiste. Il se remercia au fond de lui d'être allé chasser la veille, des fois qu'il ne se métriserait plus en cours de bio. Même si il était difficile de se l'avouer, Edward savait que la situation ne pourrait pas continuer dans cette voie là, et que jouer au chat et à la souris ne les mènerait pas loin. D'autant plus que, mieux ne vaut pas le nier, il savait très bien qu'Isabella n'était pas comme les autres.

Lorsque Bella ouvrit la bouche pour parler, ses mots sortirent d'une seule traite. Edward les entendit à peine, trop préoccupé par le parfum de celle-ci. Cependant, il avait enregistré sa phrase dans un coin de son cerveau, et au bout de quelques secondes, il se ressaissit. La voie brisée de l'adolescente, ses craintes dans son ton ... C'était tellement attendrissant qu'Edward ne pouvait lui lancer son regard noir et l'ignorer. A la place, ses yeux prirent une teinte de miel chaud, et un petit sourire se fendit sur ses lèvres parfaites. Il savait qu'il fallait répondre avec calme, et diplomatie. Il s'apprêtait à répondre, lorsqu'elle lâcha un "Oh ! Arrêtes !". Edward avait du mal à comprendre ce qu'elle voulait dans le fond, et se douta qu'elle avait peur qu'il la rejette. Il prit alors sa voie la plus calme, la plus douce, et par ailleurs, la plus séduisante. Il ne voulait pas vraiment qu'elle s'imagine quoi que se soit, mais il se devait de la consoler quelque peu, et de lui faire croire qu'une éventuelle amitié était possible.

- Je ne te déteste pas ... Bella, c'est ça ? Je suis toujours ... distant avec les gens. Je suis un grand solitaire, tu comprends ?

Edward savait que son excuse était un peu nulle, mais dans le fond, il n'aimait pas la vie en communauté, sauf avec les Cullen, mais s'était différent. En même temps, il ne pouvait pas lui dire: "Je suis un vampire, j'aimerai te détester pour que tu ne t'attaches pas à moi, mais je n'y arrive pas. Je suis dangereux, je risque de te tuer !" Mais pour un humain, cette phrase était encore plus nulle dans le genre excuse pas crédible. N'ayant pas envie de continuer sur ce sujet là, il enchaina.

- En réalité, je voulais savoir si tu avais un problème avec ta voiture, et pas ... avec moi

Isabella ne s'était pas sentie rassurée, ni soulagée, après avoir posée sa question au jeune homme. Et l'effet de son parfum sur elle était intolérable. Ses yeux, son sourire, son visage, ses cheveux, son parfum, sa voix... Tout, absolument tout chez cet homme l'attirait et la repoussait en même temps. Un sentiment d'insécurité planait lorsqu'elle se trouvait à ses côtés, et en même temps, elle n'avait qu'une envie : rester près de lui pour toujours. Un peu compte de fée, comme idée... Bella évitait de le regarder dans les yeux, de peur de perdre pied et de s'y noyer, mais ceux-ci exerçaient une attirance trop forte pour qu'elle puisse les ignorer. C'était un tel supplice de se trover dans le même lieu que lui... Tandis qu'elle se perdait dans la contemplation des yeux du jeune homme, elle fut déstabilisée par un changement d'attitude. Quelque chose chez lui avait changé, mais pas comme les humains pouvaient changer. Bella l'observa attentivement, cherchant ce qui semblait être introuvable. Un petit détail qui semblait pourtant si important... Les yeux sans expressions, le visage impassible, les bras immobiles, le torse immobile... Ah ! Voilà ce qui était inhabituel ! Le torse devrait bouger, normalement, se soulever en rythme avec la respiration... Isabella ouvrit grand les yeux avant de se ressaisir. Elle était mal plaçée pour faire des commentaires, elle-même s'était arrêtée de respirer pour ne pas le sentir. Quoique maintenant l'ôdeur devenait respirable. Elle n'avait plus autant d'effet que la première fois. Ses yeux et son sourire, en revanche, étaient plus attirants à chaque secondes qui passaient... Se rendant compte que, depuis tout à l'heure, elle avait les yeux fixés sur son torse, elle rougit. Les relevant aussitôt, elle chercha où regarder, essayant d'échapper à son regard. Il devait la prendre pour une folle, c'était clair...

Et bien non, elle n'avait pas trouver d'autres endroits où regarder que ses yeux. De nouveau, elle se perdit dans leur contemplation, lorsque, de nouveau, quelque chose la choqua. Hum... Plus attirants que jamais... D'une couleur tirant sur le miel doré... Les yeux d'Edward ne ressemblaient à rien de ce qu'elle avait pu voir jusqu'à présent sur toutes les autres personnes qu'elle avait connu. Est-ce que cette couleur était naturelle ? Et puis... Si ses souvenirs étaient bon, hier matin, ses yeux étaient noirs... Noirs comme l'ébène.Comment était-il possible, humainement parlant, qu'ils soient devenus d'une couleur aussi chaude ?... Bien qu'elle souhaita ne jamais prononcer ces mots, ces derniers sortirent tout seuls :

>> Hum... Tu mets des lentilles ?

Sa voix témoignait d'une réelle curiosité. Néanmoins, elle savait sa question indiscrète et déroutante. En effet, peu avant, elle avait passer ses nerfs sur lui, et sans même attendre sa réponse, voilà qu'elle lui demandait s'il portait des lentilles... Elle n'eut pas le courage d'ouvrir de nouveau la bouche et d'annuler sa question. De toute façon, elle n'en aurait pas eu le temps. De nouveau, elle observa uèn changement chez Edward. Ce dernier était devenu plus tentant, plus attirant, plus accessible, tout en étant aussi éloigné d'elle qu'habituellement. Une véritable barrière les séparaient. Ses yeux s'étaient réchauffés, éclairés, et pour la première fois, elle le vit sourire. Au mon Dieu... Faite qu'il arrête... Elle perdit ses moyens et oublia de respirer quelque secondes, avant de se reprendre. Mince ! Pourquoi un simple sourire lui faisait autant d'effet ? Elle écouta sa réponse du mieux qu'elle pu, essayant d'oublier un moment ses yeux et son sourire, mais sa voix fu pire. Si... tentatrice... Elle eut soudainement envie à la fois de l'embrasser et à la fois, de le gifler. Il n'avait pas le droit d'exercer uine telle attirance sur elle alors qu'ils ne se connaissaient même pas.

>> Oui, c'est ça. Pourtant tu parrais... Hostile ... à mon égard...

Dans un premier temps, Bella fut envahie d'une bouffée de joie lorsqu'il prononça son nom. Ainsi il s'en souvenait... Mais la suite lui fit oublié ce détail. Distant avec les autres, oui, il l'était. Mais il ne leur lançait pas des regards noirs à tout bout de champs au point de les faire frissonner de terreur. Il ne s'éloignait pas d'eux autant que possible lorsqu'il se trouvait à proximité des gens. Il ne demandait pas à chan,ger de classe quand son voisin était une autre personne qu'elle. Non, décidémment, il y avait autre chose. Elle avait du faire quelque chose qui lui avait déplu mais dont elle n'avait aucune idée. Il ne pouvait y avoir d'autres explications. A peine eut-elle répondu qu'il enchaîna sur autre chose. Bella rougit de nouveau. Comme à son habitude, la honte s'insinua en elle. Elle hésita entre lui hurler dessus et s'enfuire à toute vitesse. En effet, il était indélicat de sa part de préciser ce point là.

>> Heu... Oui mais... En fait je... Disons que ça n'a plus d'importance. Elle... Elle refusait de démarrer.

Oui. Un jour, elle ferait une phrase sans begayer devant lui. Un jour prochain. Mais pour l'heure, elle était trop intimidée et attirée par cette personne pour y parvenir. Bella admit que sa voiture avait refuser de démarrer, tout en précisant que maintenant, c'était sans importance. Effectivement, elle se voyait mal partir en voiture pour fuir Edward si c'était lui qui réparait son Pick-up. Ca n'avait aucun sens... Elle le regarda tout en s'interdisant de plonger son regard dans le sien.

Ce fut la première fois où Edward put observer Bella à sa guise. En effet, l'observer furtivement au self, n'était pas vraiment facile, d'autant plus que cette Jessica prévenait toujours la jeune fille lorsque le jeune Cullen la regardait discrètement. En cours de bio, il était trop près d'elle, et sa principale activité n'était pas le voyeurisme, mais plutôt une concentration mentale pour ne pas se jeter sur elle. Là, ils étaient l'un en face de l'autre, et il pouvait donc admirer sa beauté humaine. Certes, Belle n'était pas aussi jolie que Rosalie, ni aussi gracieuse qu'Alice, mais elle avait un charme qui n'appartenait à aucun vampire, ni à aucune humaine. Ses cheveux châtains tombaient en une cascade de boucles sur ses épaules. Ils étaient retenus par un serre tête en cuir marron clair. Son teint était pâle, ses yeux d'une couleur chocolat chaud. Mais bien sûr, le plus attirant chez la jeune fille était son odeur. Ce qui touchait le plus Edward, s'était sa sensibilité. Elle paraissait si fragile qu'il avait envie de la protéger. Malheureusement, c'était contre lui-même qu'il devrait la protéger, s'il s'attachait trop à elle.

Le jeune Cullen remarqua que lorsqu'il était loin de Bella, il lui était facile de lui lancer ce regard noir, et de l'ignorer. Mais une fois qu'il était près d'elle, c'était beaucoup plus compliqué. Il était attendrit par la jolie miss Swan. Edward continuait à l'observer, son cou, la forme de son visage, ses paumettes roses qui rougissaient quand elle avait honte. Lorsqu'il replongea ses yeux dans ceux de Bella, il remarqua que celle-ci regardait son torse. Il fallait dire que la plus part du temps, le jeune homme portait des pulls assez serrés, de tel façon qu'ils moulaient parfaitement les formes de son corps. Il sourit, quoi que visiblement le fait qu'il lui plaise lui faisait peur. Enfin, Bella se décida à réouvrir la bouche. Bien évidement, Edward ne pouvait dire à la jeune fille que ses yeux très expressifs, changeaient selon sa soif, particularité des vampires.

- Tu es bien curieuse, jeune fille ...

Son sourire s'élargit, et un ricanement léger s'échapa de ses lèvres. Bella se mit alors à rougir, regrettant visiblement d'avoir été aussi indiscrête. Edward commençait déjà à s'attacher à elle, et un peu de mystère ne serrait pas trop demandé. Il décida alors qu'il ne lui répondrait pas, à propos de ses yeux. Elle n'aurait qu'à croire qu'il portait des lentilles, ou que, comme beaucoup d'humains, la couleur de ses yeux changeait en fonction du temps. Quoi que, à Forks, le temps ne changeait pas tellement ...

Bella reprit alors le sujet qu'Edward avait voulu laisser de côté, à savoir, pourquoi il la détestait. Hum ... Même si en réalité, il ne la détestait pas du tout, et il s'en rendait de plus en plus compte ce matin là. Il était évident que la jeune fille voulait savoir pourquoi Edward se montrait aussi hostile envers elle. Malheureusement pour elle, il n'allait pas cracher le morceau, et avait réponse à tout. Il eut un faible sourire, conscient que Bella n'abandonerait pas de si tôt.

- Il est vrai que je puisse te paraître hostile. Je m'en excuse ... Mais je n'aime pas attirer l'attention, je suis quelqu'un de discret. Et je ne sais pas si tu l'as remarqué, mais les élèves du lycée te prettent tous énormément d'attention ...

Là encore, ce n'était pas une si bonne excuse, mais Bella sucitait l'admiration et l'attention de tous les lycéens. Et le secret d'Edward serait plus vite révélé ou mit en danger s'il était vu en sa compagnie. Mais encore une fois, le jeune Cullen ne mentait pas, il était réellement discret et solitaire. Il est vrai qu'il était d'une beauté impressionante, et qu'être discret était assez dur, vu son physique, mais tant pis, il tentait au moins le coup.

Enfin, Bella lui expliqua pourquoi elle frappait sur son tableau de bord. En réalité, elle voulait le fuir. C'était compréhensible, mais en même temps, il allait pouvoir la chercher et avoir quelque chose contre elle si jamais elle se montrait trop curieuse. Il allait pouvoir lui faire un peu de chantage, et ça lui permettrait de sauvegarder un peu plus longtemps son secret. Une fois que Carlisle serait revenu, il allait pouvoir en savoir plus sur ce qui se passait et mettre un peu plus ses idées en place. Pour le moment, il essayait de ne pas trop se poser de questions, et de passer moins pour quelque de méchant auprès de Bella.

- Alors on veut sécher les cours ? A moins que ça ne soit pour me fuir ?

Un sourire s'élargit sur ses lèvres. Il prenait un sérieux plaisir à la taquiner, et il se rendit compte qu'il aimait quand elle rougissait. Il allait vraiment falloir qu'il parle avec Carlisle, car les choses n'allaient que s'agraver si Edward passait trop de temps auprès de Bella. Les choses allaient vraiment devenir dangereuses.

- Tu veux que je te rammène ?

Isabella pouvait sentir le regard d'Edward posé sur elle, l'observer, la détailler tranquillement, sans parraître en éprouver la moindre gêne. Elle fut à la fois agaçée et jalouse. Agaçée, parce qu'il était plutôt impolie d'observer les gens ainsi, sans même chercher à se cacher. Jalouse parce qu'elle était incapable de le regarder sans être gênée. Il la troublait trop pour qu'elle puisse un jour le regarder comme il le faisait en ce moment même. Quoi qu'il ne faut jamais dire " jamais "... Il était plus difficile encore d'éviter son regard lorsqu'elle sentait le sien posé sur elle que lorsqu'il ne faisait que la regarder d'un air absent ou distrait. Bella se souvenait de toutes ces fois ou Angela, lorsqu'elles étaient au Self du Lycée, lui avait dit qu'Eward Cullen la " mattait ". Bien qu'elle disait en sa présence qu'il ne devait pas la regarder elle mais sûrement quelqu'un d'autre, elle sentait pourtant le jeune Cullen l'observer de loin. Il avait une façon de regarder les gens... Même sans le voir réellement, elle parvenait presque à sentir son regard la parcourir de part et d'autre. C'était un sentiment assez étrange... Tiens, en parlant d'Angela... Bella se souvînt aussi que la jeune lycéenne avait semblait hostile à l'égard d'Edward, et presque jalouse qu'il observe Bella et non pas elle. Une idée traversa l'esprit de Miss Swan. Et si Angela avait fait des avances au jeune Cullen, qui l'aurait alors éconduit ? Un sourire mi-moqueur, mi compatissant étira ses lèvres qu'elle ne pu retenir. Elle se reprit rapidement, consciante que s'il la voyait sourire pour rien, il se poserait sûrement des questions...

Isabella tressaillit lorsqu'elle se rendit compte qu'il n'avait toujours pas cessé de l'observer. Elle regarda d'abord un point imaginaire situé au dessus de l'épaule d'Edward avant de regarder le torse de ce dernier. Ce n'est qu'en sentant ses yeux plongés de nouveau dans les siens qu'elle se reprit. Elle rougit alors plus que jamais, consciente qu'il devait penser qu'elle ne faisait qu'apprécier les formes du jeune homme. Bon, certes, elle ne s'en était pas privée, mais ce n'était pas ce pourquoi elle avait posé son regard ici. D'ailleurs, elle avait déjà oublier pourquoi, dès lors que ses yeux chocolats rencontrèrent ceux miels d'Edward, qui prit la parole. Le rire qui suivit la fit tressaillir derechef tandis qu'elle rougissait de nouveau, sentant ses joues s'enflammer. Il faudrait qu'elle apprenne à gérer cette mauvaise habitude. Elle plaqua ses mains sur ses joues, éspèrant les refroidir un peu, mais ce fut sans effet. Elle laissa retomber ses bras sur ses jambes et le regarda. Il n'y avait rien à répondre à la phrase qu'il avait prononçée, ce qui agaça légèrement la lycéenne. Généralement, elle se fichait totalement de ne pas avoir le dernier mot, mais là, en sa présence, elle n'était plus tout à fait la même. Elle devrait donc se contenter de supputations. Lentilles, pas lentilles ? Nan, ce n'était pas des lentilles. Elle se concentra, ses sourcils se fronçant sous l'effort, observant ses prunelles avec attention. Il n'y avait pas le petit cercle qui montrait qu'il s'agissait de lentilles. Donc... C'était un changement de couleur en fonction du temps ? Non plus. Premièrement, le temps n'avait guère changé entre hier et aujourd'hui. Ensuite, il était impossible du passer du noir profond à une couleur si chaude et si attirante. Mais qu'est ce que c'était, dans ce cas ?

>> Pardonné.

Voilà le seul mot que Bella avait réussit à prononcer sans avoir la moindre hésitation. Applaudissez, s'il vous plait. Mais comment ne pas pardonner à un être aussi magnifique que lui ? Même si, en réalité, elle ne pensait pas vraiment ce qu'elle avait dit. Pourquoi le pardonnerait-elle d'e^tre aussi... irritant, presque méchant, envers elle ? Et pourquoi s'excusait-il ? Pourquoi ce revirement soudain ? En une nuit seulement, il avait semblé changé.

* Edward Cullen... tu es un mystère pour moi. Mais je te promets que je découvrirais ce que tu me caches, ce que tu es... *

Les pensées de la jeune Swan pouvaient semblés bien étranges, mais réelles. Il n'était pas normal, pas comme les autres, il avait quelque chose de plus, qui le rendait hors du commun. Bella dû laisser ses pensées pour plus tard car le jeune lycéen continua sa phrase, phrase qu'elle trouva d'ailleurs infondée.

>> C'est faux. Je veux dire... Ils ne me prêtent pas plus d'attention qu'aux autres. Pour eux, je ne suis qu'une attraction, la nouvelle de Forks. Forks est si petite, comme ville...

La dernière partie de sa phrase semblait mélancolique. Une note triste résonna dans sa voix. Oui, Phoenix lui manquait énormément. Bien plus qu'elle ne l'admetterait. Elle se souvînt alors qu'Edward avait dit vouloir être discret au possible, ce qui fit sourire malgré elle Bella. Beau comme un Dieu, voilà comment il était. Et il éspérait être discret ? C'était de l'ironie, ou bien pure folie. Bella le regarda, le regard plein de sous-entendus. Il était impossible qu'il soit discret. Dans un lycéen où tout le monde connaissait les moindres faits et gestes de tout le monde, un garçon tel que lui, et le reste de sa famille aussi, ne pouvait passer inaperçus, cela relevait carrément de l'impossible. La preuve : tout le monde lui avait parlé des Cullen/Halle. Cette famille si étrange, que personne n'osait approcher. Il faut dire qu'ils dégageaient tellement d'assurance, avec un petit air de superiorité... Tout le monde se sentait infèrieur à eux, et ce n'était apparemment pas qu'une impression...

>> Te fuir ? Pour... Pourquoi ferais-je une chose pareil ? C'est... C'est...

Bella secoua la te^te, sentant le rouge lui monter aux joues. Elle ne fini pas sa phrase, décidant qu'il vallait mieux arrêter le massacre là. Comment avait-il deviner qu'elle avait souhaiter le fuir ? C'était insensé. Bien que se soit la vérité... Malheureusement pour elle, Bella n'avait jamais été douée pour le mensonge. Elle était incapable de pondre un mensonge qui tienne la route, et même lorsqu'il s'agissait de nier un fait avéré, elle n'en était pas capable. Pitoyable. Son regard remonta enfin vers lui, croisant ses lèvres qui s'élargissaient pour laisser apparaître un sourire. Apparemment, il aimait la faire tourner en bourrique... Le pire, c'est qu'elle n'était même pas capable de lui rétorquer la moindre petite phrase >.>

>> Heu... Je crois que Charlie est encore à la maison, et je doute qu'il apprécie me voir sécher les cours... Merci, mais je pense que... je vais aller faire un tour en forêt, histoire de... Enfin voilà... Il me semble qu'elle n'est pas loin, à pied, du lycée...?

Bella avait rassemblé tout son courage pour faire une phrase comme celle-ci, presque sans hésitations, et surtout, plutôt longue. Elle qui ne parlait pas souvent était presque fière d'elle. La dernière partie de sa phrase sonnait néanmoins comme une question. En effet, elle n'était encore jamais allé dans la forêt, et n'avait pas une bonne idée des distances. Aussi préfèrait-elle s'assurer qu'elle n'était pas trop loin du lycée avant d'essayer d'y aller. Bella ne se reconnaissait plus. Depuis quand séchait-elle les cours ? Pour se ballader dans une forêt inconnue, de surcroît ? Aujourd'hui, elle avait Biologie. Et honnêtement, elle ne se sentait pas d'y retourner. Elle avait l'impression que si elle y allait, Edward et elle reviendrait au point de départ, ce qu'elle voulait éviter. Bien qu'elle n'est aucune envie de s'éloigner de cet homme qui se tenait encore tout près d'elle, elle ne pouvait pas le lui avouer.

Lorsqu'il entendit la première réponse de Bella, Edward sourit. Son numéro de charme avait fonctionné. Ce n'était pas ce qu'il voulait, bien entendu. Son voeux le plus cher, était que cette Isabella Swan ne s'interesse pas le moins du monde à lui, et oublie son existence. Et en se servant de son charme, il avait conscience que ça ne l'aidait pas dans sa tâche. Lorsque le jeune Cullen y réfléchissait bien, la relation avec cette fille, qu'elle soit inexistante, amicale ou pire, amoureuse, ne pourrait pas être pire. Il avait le sentiment que chaque jour qui passait, un nouveau noeud se formait, un nouveau problème à régler, un nouveau risque d'être découvert. Alors qu'est ce que ça pouvait changer maintenant ? Tout avait basculé quand Bella était arrivée en ville. Tout avait basculé, l'équilibre des Cullen, la sauvegarde de leur espèce, et surtout, le coeur figé pour l'éternité d'Edward ...

L'adolescente, têtue comme elle était, tenta quand même de répondre à l'excuse d'Edward. Elle lui tenait tête, et visiblement, elle n'était pas satisfaite de la réponse du jeune homme. Là encore, Edward devina que les choses ne seraient plus jamais simple à présent. Il lui fallait garder son secret, mais il savait au fond de lui même que Bella n'abandonerait pas comme ça ... Lorsque la jeune Swan fit allusion à son arrivée à Forks, Edward se reconnut dans ses paroles. Lui aussi, avait été l'animation de la ville. Comment une famille d'être aussi majestueux pouvait passer inaperçus ? Déjà que Bella, toute simple et humaine qu'elle était, sucitait les regards de tous ... A cette pensée, un sourire marqua ses lèvres.

- Tu sais, moi aussi je suis passé par là ... Il n'y a pas très longtemps que je suis à Forks, et il y a à peine quelques mois, j'étais à ta place, regardé en coin par tous les étudiants de ce lycée ...

Evidement, cette scène de rentrée dans un nouveau lycée s'était déroulée des centaines de fois pour les Cullen. Edward était immortel depuis plus de 90 ans, il en avait vu des lycées et des universités ! Il espéra que sa phrase apaiserait Bella. Après tout, c'était une expérience humaine qu'il avait vécu plus de fois qu'elle, il était bien placé pour la comprendre. Cependant, Edward ressentit un soupçon de mélancolie dans la voix de son interlocutrice. A ce moment là, il pria pour qu'elle est envie de partir loin d'ici et qu'elle l'oublit. C'était peut être une solution, la pousser à fuir ...

- Ton ancienne ville te manque ?

Lui, il n'avait regretté aucun endroit. Il changeait de pays régulièrement, de ville, de continent. Il fuyait le soleil, et préférait l'anonymat et la pluie. Dans aucune des villes où il avait vécu, il ne s'était fait d'amis ou avait noué des liens. C'était certainement ce qui manquait à Bella. En plus, à ce qu'on lui avait dit, elle vivait avec Charlie, et sa mère était encore à Phoenix. Les pensées d'Edward furent interrompues par un bredouillement de miss Swan, lui expliquant qu'elle ne cherchait pas à le fuir. Même s'il ne pouvait pas lire dans ses pensées, Edward était sûr que c'était faux. N'étant pas bavard, il ne chercha pas à savoir si elle mentait ou non, il haussa juste un sourcil d'un air interrogateur, la regardant toujours dans les yeux. Il était certain qu'avec juste ce regard, elle comprendrait qu'il savait qu'elle mentait.

Enfin, elle en vint au but: sa voiture. Car oui, Edward était venue la voir pour ça, et la conversation avait quelque peu bifurquer entre les évènements hostiles de la semaine, puis les lycéens de Forks, en passant par les lentilles ... On en venait aux faits. Ainsi, Bella ne voulait pas rentrer chez elle. Si elle n'avait pas voulu le fuir, elle aurait pu aller chercher un livre chez elle, qu'elle avait oublié, ou tout simplement aller boire quelque chose en ville au lieu d'attendre frigorifiée dans sa voiture. Elle ne savait vraiment pas mentir ! Edward esquissa un sourire moqueur. Cependant, lorsqu'elle parla d'aller dans la forêt, il hoqueta.

- La forêt ? Effectivement, c'est tout près, mais le temps ne se prête pas à une balade aussi matinale ...

Sur-ce, il se ressaisit en se mettant à rire. Il venait de prendre conscience qu'il avait peur pour elle. Cette fois-ci, il n'avait pas peur que se soit lui, qui lui fasse du mal, mais plutôt un autre vampire. Pas un Cullen, ils étaient tous végétariens, mais un nomade, qui se nourrit d'humains. Il y en a peu qui passent à Forks, mais beaucoup de vampires connaissent Carlisle et viennent lui rendre visite. Il suffirait que ... On ne sait jamais ! Ce sentiment protecteur provoca un choc à Edward. Pourquoi s'inquiétait-il pour elle ? Il y avait des tonnes d'humains à protéger, mais pourquoi Bella Swan plus précisément ?

Pardonné. Un simple mot qui signifiait pourtant tellement... Combien de fois Bella avait-elle dû pardonner quelqu'un ? Tout d'abord, sa mère qui avait quitté son père, son père, qui s'était dit ne pas être à la hauteur, de nouveau sa mère, qui " forçait sa fille à déménagé ", et Edward, qui s'excusait sans doute sans le penser réellement. A chaque fois, la réponse de Bella s'était résumée en un mot : Pardonné. Elle qui ne savait pas mentir savait pourtant faire passer ça pour vrai. Tous y croyait. Bien qu'avec le temps elle pardonne, elle était plutôt du genre à se torturer mentalement quelque temps avant -_-. Le sourire qui apparut sur les lèvres d'Edward ne la dérida pas pour autant, même s'il était de plus en plus magnifique à ses pauvres yeux. Ses yeux quittèrent l'étau que représentaient ceux d'Edward pour aller se perdre dans l'horizon en un point situé derrière le pare-brise. Un instant, qui lui sembla durer plus longtemps que ce qu'il dura en réalité, elle se crut de retour au Lycée de Phoenix. Le Soleil, la châleur, les cris, les rires, les disputes, la marée humaine envahissait l'établissement. Elle ressentit toutes les sensations comme si elle y était, de même pour la vue et les bruits environnants. Lorsque son esprit daigna enfin retourner dans la réalité, un frisson de froid la parcouru, comme si son corps était passé du chaud au froid. Il faudrait qu'elle fasse attention à ne pas faire trop souvent ce genre de choses, se perdre dans ses pensées à ce points. C'était mauvais pour le moral et le corps apparemment. Resserant vivement sa veste autour d'elle, elle se maudit mentalement une fois de plus de ne pas avoir pri de manteau digne de ce nom. Maintenant, elle n'oublirait plus au moins...

La réponse qu'elle opposa à celle d'Edward ne valait pas le coup. Neanmoins, elle ne regretta pas de l'avoir prononçée. Ainsi, il savait qu'elle chercherait jusqu'au bout, même si ça devait durer des années. Et puis, au moins, il voyait qu'elle pouvait lui opposer quelque chose. Si ce n'était pas des insultes ou des coups, se serait ça. Ca ne valait pas grand chose, c'était même presque pitoyable, mais c'était quelque chose, et pour Bella, c'était amplement suffisant... Mlaheureusement, elle n'eut pas le plaisir d'avoir le dernier mot. Même si, dans le fond, elle n'en avait pas grand chose à faire en fait... Edward répondit à son tour, annonçant par la même que lui aussi avait vécu cette expèrience et ce il y a peu de temps. La jeune lycéene se senti mal et rougit légèrement. Elle aurait dû réfléchir à ça, au lieu de passer son temps à se plindre... Lui aussi, avait dû se sentir bizarre au début... Mais il avait l'air de s'être habitué à présent, bien qu'il ne parlât toujours à personne en dehors de sa " famille "... Peut-être s'habituera-t-elle à Forks un jour, elle aussi. Après tout, chacun son tour...

>> Désolée... Je... Je ne savais pas que tu étais plus ou moins nouveau toi aussi...

Un léger sourire d'excuse étira ses lèvres doucement. D'un côté, cette phrase la rassura. Ainsi, elle n'était pas la seule à être nouvelle ici, ou à l'avoir été. Bien sûr, c'était logique, mais Bella ayant trouvé cette ville si petite, elle n'avait même pas imaginé qu'il ai pu y avoir de nouveaux habitants ici, si ce n'est elle. Puis, Edward était toujours en vie et semblait s'être habitué à Forks. Pour le " en vie ", c'était certes un peu éxagéré, mais Isabella était exactement le genre de fille qui se faisaient des films, bien qu'elle soit très lucide lorsqu'il le fallait. Mais elle avait aussi eu peur ne jamais s'habitué au train train de Forks, et apparement, c'était possible. Enfin, Bella préférerait quand même parler aux autres de temps en temps, alors si par là, il entendait " si tu ne leur parle pas, tout se passera bien ", Bella n'était pas sûre d'apprécier. Apparement, tous deux avaient une vision très différente de l'amitié, et de la civilité...

>> Si tu savais à quel point...

Bella avait été légèrement surprise qu'il lui pose cette question. Il ne lui avait pas semblé s'être trahi tout à l'heure, lorsqu'elle avait cru perçevoir de la mélancolie dans sa voix. Elle ne pensait pas, en tout cas, que lui s'en rendrait compte. Et sa réponse fut prononçée avec la même mélancolie que celle qui avait ammené Edward à lui demander si sa ville lui manquait. Bella l'avait surtout murmurée, sa réponse. Si bas qu'il fut impossible que d'autres personne l'entendent, bien que lui était sffisament près pour saisir ce qu'elle avait dit. Elle n'avait pas voulu lâcher ça. Elle aurait voulu dire que non, Forks était très bien. Mais avec ce qu'elle avait dit avant, même en sachant mentir, elle se serait fait attraper. Et puis, c'était sorti tout seul. Mais plus que sa ville, ce qui lui manquait, c'était les rayons du soleil, qu'elle n'avait pas vu depuis 3 longues journées, ses amis, qui n'avaient rien à voir avec Angela ou Jessica, et sa mère, qui lui manquait parce qu'elle était sa mère, tout simplement... Depuis quelques minutes déjà, elle avait replongé ses yeux dans ceux d'Edward, et ne fut pas surprise d'y voir l'interrogation, de même pour son sourcil qui se souleva légèrement. La lycéene senti ses joues rosir quelque peu mais elle n'ajouta rien. Après tout, il n'y avait rien à dire. Il savait qu'elle mentait, et il savait qu'elle savait.

Le sourire moqueur d'Edward la vexa. Apparement, chez lui, s'était un passe-temps de se moquer d'elle. Elle comprit ce pourquoi il souriait de cette façon en reflechissant un peu, mais selon elle, ce n'était pas une raison valable. Oui, bon, elle s'était trahie toute seule. C'est vrai, elle qui avait dit ne pas vouloir le fuir, voilà qu'elle admettait vouloir rentrer chez elle. C'était comme lui dire que oui, elle le fuyait. Ca revenait au même. Elle aurait aimé répondre, trouver un raison valable pour vouloir sortir du lycée en douce, mais rien ne vînt. De toute façon, ça n'aurait servi à rien, puisque tous deux savaient qu'elle avait menti. Mais si elle avait été vexée le sourire du jeune Cullen, elle ne s'était pas attendu à ce qu'il réagisse de cette manière lorsqu'elle parla de partir se promener dans la forêt.

>> Tu sais... Si ce que m'a dit Charlie est exact, il fait toujours ce temps à Forks alors... Que se soit maintenant ou dans deux jours, je ne vois pas la différence. Pourquoi attendre ?

Et de nouveau, il la surprit en riant. Mais Bella n'y prêta pas vraiment d'attention. Sa question était purement réthorique, bien sûr, sauf s'il avait une bonne raison de vouloir l'empêcher d'aller se balader tranquillement. De toute façon, elle ne risquait rien. Ce n'était qu'une forêt, et il faisait jour. Quoiqu'il pouvait s'avérer dangereux pour elle de s'aventur au milieu des arbres, des ronces, des racines... vu la maladresse dont elle faisait preuve, mais tout ce qu'elle risquait, c'était des écorchures. Il n'y avait pas d'autre solutions. Elle avait besoin de prendre l'air, de marcher un peu, et ce n'est pas en tournant en rond sur le parking qu'elle y arriverait. Non. Elle irait dans la forêt, et reviendrait en début d'après-midi, pretextant un mal de tête carabiné qui l'avait assailli le matin même. Le seul problème, c'était sa voiture, mais enfin... Sortant maladroitement de l'habitacle, elle effleura légèrement Edward, qui se tenait près de la portière. Il était... glacial... Remarque, avec le temps qu'il faisait, elle ne devait pas être plus chaude que lui. Elle s'éloigne de 2 ou 3 pas puis se retourna, les joues rougies d'avance, avec un regard contris

>> Heu... C'est... C'est dans quelle direction ?

Sa voix aurait aisément pu être comparée à un couinement tant elle était faible et aigüe. Elle venait de lui donner une autre raison de ne pas y aller : elle ne savait même pas où c'était, alors comment se repererait-elle lorsque tous les arbres se ressembleraient ? Mais là n'était pas la question, elle aviserait une fois dedans, si tant est qu'elle trouve cette forêt...

Edward, malgré lui, continuait d'observer Bella. Cette fille le fascinait. Même si depuis trois jours, il se disait que ça passerait, qu'elle était comme les autres, plus il passait de temps avec elle, plus elle l'interessait. Le jeune Cullen aimait la façon dont elle rougissait, sa facilité à montrer ses émotions. Elle était humaine, et le portait très bien. Beaucoup d'autres filles comme elle se serraient cachées face à lui, trop impressionées. D'autres, auraient prit leurs grands airs pour l'impressioner. Seulement, aucune de ces filles n'étaient naturelles avec lui comme Bella. Mais tant que Carlisle n'était pas rentré, il préférait ne pas trop s'approcher, bien qu'il se sente capable de la protéger. En réalité, Edward se posait un tas de question. Etait-il dangereux pour lui-même, d'apprécier sa compagnie ? Jusqu'où pouvait-il se retenir ? Ne serait-il pas plus prudent de s'en éloigner maintenant, au lieu d'empirer les choses ? Et s'il était souvent avec elle, d'autres vampires s'en prendrait-il à son amie ?

Encore et encore, les questions heurtaient son crâne. Sans parler de deux choses importantes, qui faisaient certainement la différence entre Bella et les autres humaines. Tout d'abord, il y avait cette odeur hors du commun, et évidement, le fait qu'Edward ne puisse lire dans ses pensées. Tout cela était d'autant plus intriguant. Vivre dans une inquiétude permanente et une telle instabilité ne plaisait guère au jeune vampire. Bella évoqua l'arrivée d'Edward. Il était vrai que les Cullen étaient à Forks depuis six mois tout au plus. Aux yeux des humains, Carlisle et Esmé étaient un couple ne pouvant avoir d'enfants, qui avaient adoptés des orphelins. Edward, Alice et Emmett étaient censés être frères et soeurs biologiques, tandis que Rosalie et Jasper se faisaient passer pour une autre famille d'orphelins. Ainsi, Edward, Alice et Emmett portaient le nom de Cullen, et Jasper et Rose, le nom humain de celle-ci, à savoir Hale. Une fois de plus, Edward esquissa un sourire en coin.

- Cela m'étonne que personne ne te l'ai dit. Nous avons beau essayer de nous faire discrets, les lycéens de Forks parlent souvent de nous. Pas directement, mais nous le savons d'une manière ou d'une autre.

Il était évident que si Edward le savait, c'est parce qu'il entendait mieux que personne les conversations des autres, et leurs pensées personnelles également. Il savait donc que depuis plusieurs mois, les étudiants de Forks étaient très troublés par le clan Cullen. Il suffisait de voir au self, tous le monde les regardait du coin de l'oeil. Hum ... Ils ne mangeaient jamais, voila pourquoi ça paraissait surprenant. Mais c'est également l'endroit où tous le monde se rejoint au milieu de la journée, et où on peut les observer à loisir. Bref !

Une fois de plus, Edward sentit une grande nostalgie dans les paroles de la jeune fille. Il se demandait pourquoi elle avait quitté Phoenix, si elle détestait Forks. Il est vrai que pour lui, cette petite ville était parfaite pour garder son secret, jusqu'à son arrivée bien sûr. Mais au moins, il pouvait vivre sans se cacher, étant donné que le soleil n'éxistait presque pas ici. Au moins, il pouvait tenter de mener une vie normale. Malheureusement, Edward avait toujours eu un côté mutin, et il devinait que Bella n'était pas une grande bavarde. Il n'allait pas la forcer à discuter, et surtout, il avait d'autres idées en tête.

En effet, Bella s'entêtait à aller dans la forêt. C'est vrai qu'elle ne courait pas un grave danger, mais tous de même ... Edward n'avait pas franchement envie de la laisser y aller seule, mais il savait que s'il la suivait, Bella lui poserait des questions, et il ne pouvait pas se permettre de mettre en péril sa famille sans en avoir parlé avant avec Carlisle. Il continuerait de cotoyer cette humaine si celle-ci ne courait pas de danger réel, et si ça ne faisait pas tord à son clan et à leur secret. Telle était sa décision. Pour l'instant, il devait garder ses distances. Il l'écouta patiemment bafouiller sa phrase sur le célèbre temps de Forks, puis croisa les bras, la laissant sortir du Pick-Up. Visiblement, elle était déterminée à aller faire cette promenade.

- Est-ce une raison pour sécher les cours, Bella ? Toute seule en plus !

Là encore, il se mit à rire. Il aimait bien se moquer d'elle, mais ça n'était pas méchant. Bien sûr, il comprenait qu'elle soit vexée. Il le voyait bien à sa petite moue blessée et à ses yeux chocolats. D'ailleurs, ses yeux croisièrent les siens. Il lui sourit, plus gentillement. Il ne voulait pas se montrer trop tendre, mais pas trop fuyant non plus. C'était bien un problème chez Edward. Il n'était tellement pas doué au niveau des sentiments, qu'il ne savait pas faire dans la demi mesure. Cependant, il eût une idée pour l'empêcher d'aller dans la forêt. Carlisle serait certainement rentré d'ici trois ou quatre jours. On était vendredi, c'était parfait.

- Je te propose quelque chose. Je vais appeler Alice, et elle s'occupera de ta voiture; elle est douée en mécanique. En attendant, tu vas en cours. Sa m'étonnerait que Charlie soit le genre de père à apprécier que tu sèches les cours. En plus regardes-toi ! Tu es gelée ! En échange, je te promets de t'emmener samedi prochain dans la forêt. Je connais des endroits sympas, et dans ma famille, nous aimons faire des randonnées. Tu es d'accord ?

Edward n'était pas habitué à faire d'aussi longue phrase. Mais là, il sentait qu'il était nécessaire qu'il dise tout ça. Pour ce qui est de la randonnée, ce n'était qu'un demi-mensonge que lui et sa famille racontaient aux humains. Les longs week-end où ils partaient, étaient en réalité des parties de chasse. Mais après tout, on peut bien dire ce qu'on veut ...

De l'effet. Voilà ce qu'Edward lui faisait. Il lui fait : de l'effet. C'était la première fois que ça lui arrivait. Oh, bien sûr, il lui était déjà arrivée de sentir ses joues chauffées lorsque tel garçon approchait parce que ce dernier était mignon, mais pas à ce point. Là, c'était limite de l'obsession. Elle rougissait à chaque mot qu'il prononçait, à chauque fois qu'il respsirait ou tout simplement parce qu'il était là, elle n'était plus la même dès lors qu'elle sentait sa présence, passant de l'aggressivité aux pleurs à une vitesse effarante, plus lunatique que jamais. Mais le pire, c'était qu'elle rêvait de lui. Voilà 3 jours qu'elle était arrivée à Forks, 3 jours qu'elle le connaissait, 3 nuits qu'elle rêvait de lui... et par la même d'elle, bien qu'à chaque fois qu'elle était sur le point de l'atteindre, en rêve, il s'echappait, et le réveil sonnait. C'était à la rendre dingue. Elle n'osait plus dormir, ne pouvait plus le regarder sans devenir toute chose, prononcer un mot relevait de l'impossible en sa présence... Comment devait-elle si prendre ? Trop intimidée, trop attirée, trop repoussée par la même personne. Ca faisait beaucoup de sentiments à gérer en elle, beaucoup de nouveau qu'elle n'avait jamais ressenti à une telle puissance, et jamais ensemble. Tout simplement beaucoup trop, si bien qu'elle n'y arrivait pas.

Bella écouta Edward. Sans savoir pourquoi, les paroles qu'il prononça lui firent froids dans le dos. Mais personne ne lui avait parké de l'arrivée d'Edward. Non, tous s'étaient contentés de lui présenté comme étant, en gros " le canon ténébreux aux cheveux de cuivre, là-bas, c'est Edward Cullen. Na t'approche, il est apparemment trop bien pour les filles d'ici, tout comme ses frères et soeurs ". A savoir que la première phrase était prononçée avec admiration et envie, le désir se faisant ressentir dans leur voix. Cependant, lors de la deuxième, leur voix changeait du tout au tout. Révulsée, dégoûtée, agaçée, vexée. Pour le coup, c'était elle qui avait l'air de se sentir superieurs par rapport à lui. Mais Bella comprenait, à présent, pourquoi les filles avaient réagit ainsi. Il est vrai que son souvenir restait gravé dans la mémoire, mais n'était pas toujours agréable. Quand a ce qu'il dit par la suite, comme quoi ils savaient toujours, d'une manière ou d'une autre, ce que les gens disaient, c'est ce qui fit frissoner l'humaine qu'elle était. Elle ne savait pas très bien pourquoi, cependant elle sentait qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas, qui ne tournait pas rond dans cette phrase. Quelque chose qui dépassait son entendement. Pourquoi ne pouvait-elle pas se contenter de croire naïvement tout ce qu'on lui disait ? Pourquoi fallait-il qu'elle se complique toujours la vie ?

>> Ils me parlent de toi. Enfin, surtout elles. Mais pas en ces termes, ils ont... d'autres choses à dire. En revanche, la manière dont vous le savez m'intrigue...?

Bella cru bon de préciser que c'était surtout la gente féminine qui parlaient d'Edward à la nouvella arrivante, mais les garçons n'étaient pas non plus muets à son égard. Plutôt... Jaloux. Oui, voilà, ils étaient jaloux d'Edward. De son intelligence, de son succès, du fait qu'il soit doué en tout, du fait qu'il ai toutes les filles à ses pieds mais qu'il se borne à les rejetté à chaque assaut. On lui avait aussi dit qu'il était étrange qu'aucun d'eux ne mangent au self, ce dont elle s'était bien évidemment aperçu, et qui l'avait évidemment intriguée, mais sans plus, carc elle savait que si les lycéens se bornaient à leur trouver des défauts, c'est parce qu'ils n'en avaient pas et que ça les agaçaient. Quant à sa dernière phrase, c'était bien sûr une question, elle aurait bien aimé savoir comment ils le savaient. Un réseau mafieux dans le lycée au service des Cullen ? Ouais, bon... N'empêche, elle était sûre qu'il esquiverait la question, mais qui ne tente rien n'a rien....

Maintenant, elle n'avait plus qu'une idée en tête : aller en forêt pour se vider la tête. Peu importe qu'il ne veuille pas la voir y aller. Et puis, si le fait qu'elle y aille seule le gênait tant, il n'avait qu'à l'accompagner, elle ne dirait pas non. Par contre, elle ne pourrait pas lui promettre de lui faire subir un ionterrogatoire en règle... En sortant de sa voiture, le voyant croiser les bras, elle eut l'étrange pressentiment qu'il ne la laisserait pas aller là-bas sans avoir essayé de l'en empêcher. Oh, bien sûr, si elle insistait, il ne pouvait pas l'en empêcher, mais enfin... Elle allait quand même devoir subir les sermons du jeune Cullen...

>> Comment ?... Et... Et pourquoi pas toute seule hein ?!

Le sourire moqueur d'Edward et sa phrase avait mis Bella en rogne. Moue bléssée, regard bléssé, attitude enervée, il avait réussit à se la mettre à dos. Pourquoi tout le monde se bornait à la traiter comme une vulgaire enfant de 4 ans ? Pourquoi refusait-on de voir qu'elle avait grandi, qu'elle était capable de sortir en forêt [s]toute seule[/s] sans pour autant en mourir ? Ils s'étaient passés le mot ou quoi ? Elle aurait parié que Charlie avait passé une annonce, avant son arrivée, disant que Bella Swan était particulièrement maladroite et inapte à se débrouiller seule et à ne pas se perdre, et qu'elle avait des difficultés à rester debout sur une surface totalement plane. Certes, c'était la triste vérité, mais quand même...

La longue phrase d'Edward coupa Bella dans ses réflexions maussades. Il proposa d'apeller Alice, qui, si ses souvenirs étaient bons, devaient être la petite brune qui les accompagnaient tout le temps. Elle avait du mal à croire que le petit lutin d'apparence si fragile s'y connaisse en mécanique. Mais ce qu'il dit sur Charlie n'était pas faux... Le fait qu'elle soit gelée non plus. Quant à la fin de la phrase, elle resta tout simplement bouche bée. Lui qui n'avait jusqu'alors montré que revulsion ou, au mieux, moquerie, proposait de l'emmener faire un tour. Il n'allait pas la tuer quand même ? Profiter qu'ils soient seuls et loin...? Non, bien sûr que non...

>> D'accord pour la voiture et... les cours. Mais, je n'ai pas froid tu sais. Sinon heu... C'est d'accord pour samedi. Ca tombe bien, Charlie sera absent...

Dire qu'elle n'avait pas froid était totalement faux, mais elle ne voulait pas qu'il se mette à la pouponner comme le faisait son père avec elle. Sinon, elle était assez contente de sortir Samedi. Oubliée, la colère qui s'était emparrée d'elle quelques minutes plutôt. Heureusement, ce Samedi là, Charlie serait partie on ne sait où vacquer à ses occupations. Elle ne tenait pas à devoir expliquer à son père qu'elle sortait faire un tour avec un garçon, puisqu'il q'imaginerait tout de suite des choses que Bella ne voulait pas lui entendre dire.

La peur que ressentait Edward à l'idée que Bella soit en danger le stoppa dans son admiration de la jeune humaine. Il était vrai que depuis de longues minutes, ses yeux la fixaient, avides, tandis qu'il parlait. La parole et la vue fonctionnaient parfaitement ensemble. Il était capable d'observer chaques détails du visage de la jeune fille, tout en écoutant et enregistrant ce qu'elle disait, et en lui répondant, dans le sujet, avec les phrases les plus claires et les plus censées, comme s'il ne faisait qu'une seule chose à la fois. Il comprenait bien entendu que ça puisse être déroutant pour Bella, car ça lui donnait énormément d'assurance de pouvoir tout contrôler. Il était sûr de ne pas dire de bêtises en pesant à autre chose en même temps. Ses yeux devinrent un peu plus noir, quand il vit sa mine renfrognée. Elle ne devait pas aimer qu'on essaye de la protéger, et Edward le voyait à son air agacé. Cependant, le regard du jeune vampire n'était pas aussi "mauvais" qu'on ne pouvait l'imaginer, car ce n'était pas un regard noir de colère, mais plutôt de tristesse. Sa couleur n'était donc pas tout à fait la même. Ses yeux était plus marrons, avec des reflets violents de dorés. Un curieux mélange ...

Bella répondit à la première phrase d'Edward. En effet, les filles parlaient beaucoup de lui. Mais pas seulement ! Elles pensaient également énormément. Sa faculté à lire dans les esprits pouvait être un avantage parfois, mais lorsqu'on s'en servait sans le vouloir ... Combien de fois, en passant dans les couloirs, il avait entendu mentalement des phrases comme:

*Regarde moi ses fesses ! Qu'est ce que j'aimerai être à la place de son jean !*

Les phrases des adolescentes étaient pitoyables parfois, et curieusement, cela lui plaisait de ne pas pouvoir lire celles de Bella, au moins, il pouvait s'imaginer qu'elle pensait autre chose de lui. Encore une fois, il se rappela qu'il était dangereux pour elle, et qu'il valait certainement mieux qu'elle pense qu'elle devait le fuir comme la peste ... Mais il ne faisait pas vraiment grand chose pour ... Malheur à lui ! La question de sa jolie petite humaine le fit sourire. Mais là, il n'était pas moqueur, juste attendrit. D'ailleurs, ses yeux prirent une couleur un peu plus mielleuse. Elle se doutait de quelque chose, était-ce bien, ou non ? Risquait-elle vraiment de révéler son secret à tous le monde ? Ou bien l'accepterait-il, avec son immortalité et son danger ? Ces dernières pensées le firent souffrir mais il n'en montra rien.

- Tu sais, dans les petites villes tout se sait ! Au lycée, c'est pareil, on a beau rester entre nous, nous comprenons bien la façon dont les gens nous regardent, nous remarquons bien quand ils se chuchotent des mots à l'oreille en regardant dans notre direction ... Nous ne sommes pas idiots.

Il haussa les épaules. En quelque sorte, c'était vrai. Si Edward n'avait pas ce talent de lire dans les pensées, aucuns de ses frères et soeurs ne sauraient ce qu'on dit et pense exactement de la famille Cullen. En revanche, ils étaient assez intelligents pour comprendre qu'on parlait d'eux. D'ailleurs, les humains aussi se rendent compte lorsqu'on parle dans leur dos ... Pour les vampires, c'était la même chose. Bella se doutait qu'il y avait quelque chose de bizarre derrière ce clan Cullen, tellement beau et fascinant, mais elle ne marquait pas de point sur cette question. Edward y avait parfaitement répondu.

La jeune Isabella continua à n'en faire qu'à sa tête, protestant devant la rétissance d'Edward à ce qu'elle aille seule dans la forêt. Elle balbutia une questions sans queue ni tête, ne se doutant pas du danger qu'elle pourrait courrir si elle partait seule de si bon matin, en plein bois. Edward se renfrogna, et s'étira de tous son long, montrant sa réticence en lui barrant le passage. Certes, il n'était pas aussi grand qu'Emmett et Jasper, mais beaucoup plus que Bella en tous cas. Et vu sa force, il n'aurait aucun mal à l'empêcher de partir seule. Mais elle accepta sa proposition. Ce qui détendit un peu Edward. Il n'aurait qu'à passer un coup de fil à Alice, et ça irait. Le jeune Cullen répondit néanmoins par politesse à son interlocutrice.

- Bella, tu irais vraiment seule dans la forêt ? A cette époque de l'année ? Ton père ne t'a pas prévenu qu'il y a beaucoup d'ours ? Ils sont dangereux, et tous les ans de nombreux promeneurs se font agresser, blesser et parfois tuer ...

Si Edward Cullen avait pu ressentir le froid, il aurait eu la chair de poule. La vérité était que, la plus part de ses meurtres, n'étaient pas accidentels. En réalité, ils étaient commit (la plus part du temps) par des vampires nomades, qui se dirigeaient soit vers le Nord (Canada, Alaska) soit vers le Sud (Mexique, Amérique Centrale). Evidemment, personne n'en savait rien, des humains bien sûr, les Cullen, eux, ne partageant pas ce régime alimentaire, restaient quand même sur leurs gardes, des fois que les Quileutes remarqueraient des crimes vampiriques. Là, les choses se compliqueraient pour le clan d'Edward.

Toujours est-il que Bella accepta la promenade du samedi suivant. Ainsi, elle battait en retraite. Cet arrangement convenait parfaitement à Edward, il pourrait parler avec Carlisle, savoir ce qu'il devait faire ou non avec Bella, et faire ses réserves de sang avant de partir seul avec elle. Tout allait bien. Miss Swan, quand à elle, irait en cours, et ne mourrerait pas de froid dans la forêt, courant un éventuel danger. Edward aquiessa la réponse de la jeune humaine, un sourire confiant et serein aux lèvres. Sans qu'ils ne s'en rendent compte, le parking s'était petit à petit remplit, et les élèves, malgré eux, fixait l'étrange "couple" que formait Edward et Bella. Pas gêné le moins du monde, le jeune Cullen se tourna vers eux, un sourire aux lèvres, leur faisant clairement prendre conscience de leur discrétion.

- Entendu pour samedi prochain ! Je t'accompagne en cours ?

» Anguille sous roche ? [ EDWARD ]