Plongée dans un livre (fini)

Gwendoline venait tout juste d'avoir cours. Cours de musique pour être plus précis. C'était un de ses cours préférés et c'est donc le sourire aux lévres qu'elle sortie de la salle. Comme c'était son dernier cours de l'aprés midi elle aurait pu rentrer chez elle mais elle décida de rester un peu et d'aller faire un tour à la bibliothéque. A ce moment de la journée ce serait sûrement un havre de paix et de tranquillité et il y aurait peu de monde. Pourquoi donc? Parce qu'à cette heure-ci les éléves étaient soit en cours,soit dans la cour,soit en train de rentrer chez eux. Gwendoline n'aimait pas la solitude mais elle n'aimait pas trop non plus la foule. Vous allez sans doute me dire qu'elle est compliquée. Eh bien oui peut être un peu. Que voulez vous quand on est timide on a du mal à ne plus l'être. Gwendoline marcha donc tranquillement dans les couloirs et arriva finalement à la bibliothéque. Comme elle l'avait prévu il y avait peu de monde. Elle s'installa à sa place habituelle prés de la fenêtre puis se releva au bout de quelques minutes pour aller jeter un coup d'oeil à un rayon. Habituée de l'endroit elle trouva rapidement ce qu'elle cherchait c'est à dire "Persuasion" de Jane Austen. Elle aimait bien les livres de cet auteur. Elle en avait déjà lu quatre d'elle dont "Persuasion". Quand elle aimait bien un livre elle aimait bien le relire de temps en temps. Elle retourna s'asseoir à sa place et se mit à lire dans le plus grand silence. Est-ce que celà allait durer? Mystére...

Roch Hashana avait passé une journée comme les autres. Elle était arrivée le matin, puis avait fait un cours assommant de français avec le professeur poche. Après elle avait été dans un cours de maths, qu’elle n’avait que comprit à moitié, car il était avec le même prof archi-nul. Manque de chance, c’était pour elle deux heures de suite de maths. Elle comprit à peu près, puis le prof donna 3 pages à faire. Beurk! Ensuite, c’était le dîner, elle avait mangé avec ses trois meilleures copines. Il faut dire qu’elle était assez réservée. Ce qui ne l’empêchait pas de bien s’entendre avec tout le monde.

Le prof n’était pas là en fin de journée, et il n’y avait pas de remplaçants… La chance! Elle fonça à la bibliothèque. Pas de temps à perdre si elle voulait faire ses devoirs. Elle remarqua à peine une fille qui était assise. Elle s’assit loin, proche d’une fenêtre. La vue était assez belle. Elle dominait tout le devant de l’école. Elle pouvait voir se qui se passait dehors en même temps de travailler. Elle ouvrit son livre de maths et son coffre à crayons. Les chiffres se dandinaient sous ses yeux. Elle regarda par la fenêtre rêvassant tout bas.

Gwendoline était tranquillement en train de lire quand soudain elle entendit la porte de la bibliothéque s'ouvrir. Elle leva alors la tête de son ouvrage et vit une jeune fille brune qu'elle ne connaissait pas entrer. Celle-ci ne sembla pas la remarquer et s'éloigna du rayon où elle était assise. Quelques minutes plus tard elle entendit le bruit d'une chaise frottant contre le plancher puis plus rien signe que la jeune fille inconnue s'était assise. Gwendoline se replongea alors dans sa lecture. Elle en était au moment où l'héroïne de l'histoire recroisait une personne qu'elle n'avait pas vu depuis très longtemps. Une personne qui avait compté pour elle à une époque et qui comptait toujours bien que les années aient passées. Le temps passait tranquillement et elle lisait toujours. Elle était tellement plongée dans son livre qu'elle ne remarquait plus vraiment qu'elle tournait les pages. Cependant au bout d'un moment elle s'arrêta et reposa son livre. Elle tourna la tête pour regarder le ciel. Quelqu'un qui n'aurait pas vécu à Forks depuis des années l'aurait probablement trouvé gris et maussade mais elle qui y était habituée le trouvait normal. Il n'était pas suffisament gris pour qu'il pleuve. De plus il y avait malgré tout un peu de soleil et celà permettait d'éclairer une partie de la cour. On pouvait voir encore quelques silhouettes dans celle-ci. La plupart étaient en mouvement et se diriger en direction de la sortie de l'établissement. Gwendoline regarda sa montre. Ca allait il n'était pas tard et elle pouvait rester encore un peu.

La jeune amérindienne lâcha un soupir, qui était en fait presque un râle. La jeune fille détourna l’attention de la fenêtre, où tout le monde commençait à s’en aller. Mais il restait quand même une demi-heure où elle pourrait s’avancer. Elle regarda les chiffres. De l’algèbre de et des opérations, des fractions… Double beurk! La jeune fille regarda d’un œil noir la bibliothécaire, qui la regardait du coin de l’œil. Non mais elle détestait quand on la regardait faire ses affaires en pleine face. Et puis justement c’était ses affaires, donc bah les pattes. La dame détourna le regard. Roch se détendit et lui adressa un sourire, simplement pour ne pas être en mauvaises relations avec celle-ci. La jeune fille aux cheveux noirs ne comprenait pas un mot de se que le cahier demandait. C’était du chinois!! Bon les fractions, pas pire, les opérations aussi. Mais l’algèbre, bonjours le casse-tête! Elle repoussa une mèche avec agacement, qui retomba à sa position initiale.

De plus en plus agacée, elle la tassa sur le côté, en arrière de son oreille. Puis elle regarda une de ses opérations :

25 + (45 x 15) 12 x24 – 84) (14 + 38 ) 7 x 65) – 187=

Misère! Elle resta un moment, à fixer l’opération, toute mêlée. À quoi pouvait donc servir les parenthèses qui venaient ici et là sans être refermées, où sinon à l’autre bout? Elle tenta donc sa chance auprès de la grande élève qui lisait un livre plus loin. Elle s’approcha timidement, lentement. Elle ne fit pas attention au livre qui dépassait d’une étagère, même si c’était celui qu’elle voulait lire depuis longtemps. Parvenu à la fille, elle demanda doucement :

- es-tu bonne ne math?

Elle se croisa les dois pour qu’elle réponde une phrase affirmative. Emmener ça à la maison, se serait vraiment honteux. Il fallait qu’elle ait le moins de devoirs le soir!

Aprés avoir regardé sa montre Gwendoline regarda de nouveau dehors. Le temps était n'avait presque pas changé et la couleur du ciel non plus. Elle eut juste l'impression qu'il y avait un peu de vent. Un peu plus qu'avant en tout cas. Elle regarda les arbres qui se trouvaient dans la cour et vit les feuilles de ceci bouger. Elle ne s'était donc pas trompée. Quoique... Vu que même les branches les plus petites et les plus fragiles bougeaient il y avait quand même un peu plus de vent qu'elle ne le pensait. Au bout de quelques minutes à regarder le paysage qu'elle connaissait par coeur à force elle reprit son ouvrage. Ce livre aussi elle le connaissait. Cependant comme elle ne le connaissait pas sur le bout des doigts le lire ne l'ennuyait pas. Il est vrai qu'elle pourrait en lire d'autres du même auteur. Il faudrait qu'elle songe à passer à la librairie un de ces jours. Elle était tranquillement en train de lire quand soudain elle entendit un bruit de chaise sur le sol. Vu l'endroit d'où celà semblait provenir c'était sans doute la jeune fille qu'elle avait vu quelques temps auparavant qui s'était levée. Elle voulait peut être chercher un livre sur les étagéres. Ou alors elle rentrait chez elle. Finalement elle n'y pennsa plus et se concentra sur sa lecture. Soudain elle entendit une voix douce. Quelqu'un était tout prés d'elle. Elle n'avait pas entendu de bruits de pas pourtant. Elle leva la tête et vit alors la jeune fille inconnue. Elle lui demanda si elle était bonne en maths. C'était extrément rare que quelqu'un lui adresse la parole quand elle était à la bibliothéque ou même ailleurs en fait. Bien que timide elle était toujours préte à rendre service si elle le pouvait. Hélas là elle ne saurait être d'aucune aide. Elle regarda la jeune fille et lui dit doucement d'un air désolé:
"Pas vraiment. Désolé..."

Les épaules de Roch s’affaissèrent doucement. Ses yeux bruns, mains un devint vert à cause de la lumière, se remplirent de déception. Son père et sa mère n’avaient pas été à l’école, ils étaient dans une réserve. Ils étaient excellents manuellement, mais question maths, français… Ils ne comprendraient pas. La jeune fille connaissait pourtant d’autres loups-garous, qui vivaient avec eux à la Push, mais ils avaient tellement de choses à faire… Ils ne prendraient pas de leur temps pour expliquer un devoir de maths.

Elle sourit quand même à la jeune femme, et lui dit alors :

- ha… Bon alors au revoir.

Elle retourna à sa place, avec son livre qui lui donnait tant de misère et son coffre à crayons. Elle ressortit un crayon à la mine effilochée. Elle grogna et sortit son aiguisoir. Il ne restait pas beaucoup de temps. Elle tailla son crayon rapidement et sauta la question. Il y avait diverses opérations, comme

879456 x 45623 =

Genre de choses. Elle fit une page complète sur trois, qui était remplie de problèmes comme ça. Cela allait très vite, elle ne se rendit même pas compte que sa demie-heure était écoulée. Quand elle regarda l’horloge qui faisait son tic-tac tic-tac régulier et que la grande aiguille pointait le 6 et que l’autre le 4, elle sursauta. Elle sourit et ramassa ses choses rapidement, puis les fourra dans son sac, encore une fois fait en peau et en toile, tout deux des matériaux résistants. Elle regarda la jeune fille et lui dit à la volée avant de sortir de la bibliothèque.

- Bye!

En voyant les épaules de la jeune fille s'afaissaient Gwendoline s'en voulut un peu. Il était rare qu'on vienne vers elle ou qu'on lui demande de l'aide et là pour une fois que celà arrivait elle ne pouvait même pas se rendre utile. La jeune fille lui sourit quand même et lui dit au revoir avant de retourner à sa place. Gwendoline observa quelques temps ennuyée la direction dans laquelle elle était allée. Elle espérait que la jeune fille finirait par s'en sortir. Au bout de quelques minutes elle reporta finalement son attention sur son livre et reprit le fil de sa lecture. Elle était en plein milieu d'un passage très interessant quand elle entendit de nouveau le bruit d'une chaise. Elle leva la tête et au bout de quelques minutes elle vit passer la jeune fille. Celle-ci la regarda et lui dit bye avant de quitter la bibliothéque. Gwendoline y répondit d'un signe de la tête et regarda sa montre curieuse de savoir l'heure qu'il était. En voyant l'heure elle comprit pourquoi la jeune fille était partie. Elle se leva et alla reposer le livre dans son rayon. Ensuite elle retourna à sa table. Elle mit son manteau pour ne pas avoir froid quand elle sortirait de l'établissement puis mit son sac sur son dos. Elle se dirigea tranquillement vers la porte et dit gentiment au revoir à la bibliothécaire avant de partir. A force de la voir dans la bibliothéque la dame avait pris l'habitude la saluer et même parfois de lui demander de ses nouvelles. Elle était la cousine d'une des personnes qui travaillait chez Gwendoline. C'était une des rares personnes qui adressait la parole à la jeune fille dans cette école. Gwendolilne se mit à marcher tranquillement dans les couloirs en direction de la sortie.

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